Une écriture simple, un style sobre révélant cependant une forte personnalité d’écrivain, Colette Hoornaert a signé là un roman digne des plus grands auteurs français. L’intrigue comme dans un livre de Georges Sand est à la fois simple et captivante. Dès les premières lignes, on est entrainé vers le destin de Julie qui doit lutter pour exister dans un monde d’hommes, surtout dans les campagnes au 19e siècle… Je recommande vivement ce livre, il ne vous décevra pas et vous ferez le plein d’une superbe énergie !
Le roman “Julie”.
se lit aisément, avec intérêt, émotion même, colère parfois devant tant d’injustices qu’un sort hélas bien réel à cette époque du fin du XIXème siècle fait subir à ces femmes exceptionnelles que sont Joséphine, Elise et Julie: la dureté de la vie paysanne, la succession de maternités épuisantes, la lutte permanente pour survivre, élever ses enfants et quand c’est possible les encourager pour avoir un vie meilleure. Tout cela parfois dans l’indifférence des hommes qui n’ont pas d’autre énergie que celle de penser à leur travail, leurs projets. C’est la caricature d’Henri, excellent compagnon du Devoir, perfectionniste patient pour conquérir laborieusement sa Julie mais mauvais gestionnaire de projets de plus en plus démesurés qui conduiront le couple dans des dettes qui auront gain de cause de leur amour. Joséphine, Elise, Julie sont des femmes attachantes, courageuses, solidaires, humaines avec la douleur d’autrui (je pense à la pauvre Jeanne que la battante Julie a su sortir des griffes d’une alcoolique profonde). L’auteure est parfaitement documentée et n’hésite pas avec force de détail de retracer les métiers de l’époque, la vie à la campagne, mais surtout la psychologie fine de ce qui guide les villageois de ces villages de l’Avesnois, région de mon arrière grand-mère… Quel drame cette séparation de ce couple qui avait tout pour vivre une vie heureuse… sans doute Placide, Antoine ou mieux Baptiste sont-il morts trop tôt, sûr le cours de l’histoire triste du couple Julie-Henri aurait-il changé, sans doute auraient-ils pu convaincre Henri de se modérer et de mieux gérer ses projets, et certainement d’abandonner son départ en Nouvelle-Calédonie ce qui aurait changé le destin de Julie et de leur cinq enfants. Cet aspect tragique me rappelle certains livres de Charles Dickens relatant la misère de nombreuses familles anglaises à l’époque Victorienne. C’est donc avec beaucoup d’émotion, des larmes parfois que j’ai parcouru cette chronique familiale me remémorant certaines histoire de mes aïeux. Ce livre laisse transparaître toute l’émotion féminine de l’auteure et lui donne un éclairage d’une fine intelligence. A lire sans réserve donc et toutes mes félicitations à l’adresse de l’auteure Colette Hoornaert.
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Une écriture simple, un style sobre révélant cependant une forte personnalité d’écrivain, Colette Hoornaert a signé là un roman digne des plus grands auteurs français. L’intrigue comme dans un livre de Georges Sand est à la fois simple et captivante. Dès les premières lignes, on est entrainé vers le destin de Julie qui doit lutter pour exister dans un monde d’hommes, surtout dans les campagnes au 19e siècle… Je recommande vivement ce livre, il ne vous décevra pas et vous ferez le plein d’une superbe énergie !
Le roman “Julie”.
se lit aisément, avec intérêt, émotion même, colère parfois devant tant d’injustices qu’un sort hélas bien réel à cette époque du fin du XIXème siècle fait subir à ces femmes exceptionnelles que sont Joséphine, Elise et Julie: la dureté de la vie paysanne, la succession de maternités épuisantes, la lutte permanente pour survivre, élever ses enfants et quand c’est possible les encourager pour avoir un vie meilleure. Tout cela parfois dans l’indifférence des hommes qui n’ont pas d’autre énergie que celle de penser à leur travail, leurs projets. C’est la caricature d’Henri, excellent compagnon du Devoir, perfectionniste patient pour conquérir laborieusement sa Julie mais mauvais gestionnaire de projets de plus en plus démesurés qui conduiront le couple dans des dettes qui auront gain de cause de leur amour. Joséphine, Elise, Julie sont des femmes attachantes, courageuses, solidaires, humaines avec la douleur d’autrui (je pense à la pauvre Jeanne que la battante Julie a su sortir des griffes d’une alcoolique profonde). L’auteure est parfaitement documentée et n’hésite pas avec force de détail de retracer les métiers de l’époque, la vie à la campagne, mais surtout la psychologie fine de ce qui guide les villageois de ces villages de l’Avesnois, région de mon arrière grand-mère… Quel drame cette séparation de ce couple qui avait tout pour vivre une vie heureuse… sans doute Placide, Antoine ou mieux Baptiste sont-il morts trop tôt, sûr le cours de l’histoire triste du couple Julie-Henri aurait-il changé, sans doute auraient-ils pu convaincre Henri de se modérer et de mieux gérer ses projets, et certainement d’abandonner son départ en Nouvelle-Calédonie ce qui aurait changé le destin de Julie et de leur cinq enfants. Cet aspect tragique me rappelle certains livres de Charles Dickens relatant la misère de nombreuses familles anglaises à l’époque Victorienne. C’est donc avec beaucoup d’émotion, des larmes parfois que j’ai parcouru cette chronique familiale me remémorant certaines histoire de mes aïeux. Ce livre laisse transparaître toute l’émotion féminine de l’auteure et lui donne un éclairage d’une fine intelligence. A lire sans réserve donc et toutes mes félicitations à l’adresse de l’auteure Colette Hoornaert.